C’était une journée comme les autres sur l’île Hunter, les aventuriers, les chercheurs d’or, ou d’objets rares passaient devant le campement tout les jours sans pour autant faire plus attention a la petite famille de nomades qui vivaient sur cette île.
Une journée comme les autres... ? Pas exactement.
L’on avait ouie dire que la peste se propageait rapidement sur toute l’île depuis quelques temps déjà, l’information s’était transmise de bouche à oreille parmi les nomades et les aventuriers.
Cela n’empêchait pas ces derniers de fréquenter l’île assidûment, car ils ne savaient pas à quoi s’attendre et dans leur ignorance ils ne s’alarmaient pas plus que cela.
Mais la petite famille de nomade, elle, n’était pas ignorante, elle avait vue la bataille qui avait opposée les Démons contre l’Alliance.
La mère de cette famille se nommait Ymirae, elle était grande, belle et tout le monde qui la connaissait l’appréciait.
Elle avait un mari et deux enfants, un garçon d’une dizaine d’années et sa petite sœur qui atteignait ses six ans.
Ymirae était inquiète depuis quelques jours déjà, sa fille du nom de Gabrielle avait engendrée une maladie qui lui était inconnue.
La petite enfant se sentait très mal, elle l’avait donc couchée sur son lit, mais depuis elle n’en était pas ressortie, se disant trop faible pour cela. Mais le pire était que son corps dégageait une odeur de viande pourrie qui agressait les narines.
Quelques jours plus tard Ymirae s’était aperçue que Gabrielle avait le cou atrocement enflé et que chaque respiration lui arrachait un râle caverneux.
La mère avait alors enlevé le drap qui protégeait son enfant et avait découvert avec horreur qu’elle avait le bout des doigts noirs comme du charbon.
Horrifiée, elle avait déshabillée entièrement sa fille pour constater que même ses doigts de pieds et son entre jambe étaient noirs.
La gangrène gagnait sa fille, elle avait la peste, la mort noire…
A ce stade plus rien n’était possible pour elle.
Elle se dit que toute sa famille était contaminée a présent et qu’elle-même aussi était atteinte.
Elle versa des larmes à cette idée.
Ymirae tenta de faire ce qu’elle put pour rendre les derniers jours de sa fille les plus supportable possible avant la fin.
Elle fut contrainte de prendre un couteau et de couper des lanières de peau du cou de Gabrielle pour ne pas que les renflements de ce dernier ne vienne a couper la respiration de sa petite fille.
Gabrielle hurla et pleura mais elle respira tout de suite mieux après l’opération.
Elle était trop faible pour parler, et sa mère veillait sur elle jour et nuit, lui apportant tout les soins qu’elle jugeait utile.
Ainsi deux jours après l’apparition des symptômes, la petite Gabrielle mourut dans son lit.
Ymirae, trop chagrinée par la perte de sa fille, fit l’erreur de ne pas brûler la dépouille de cette dernière, mais préféra l’enterrer, et de laisser l’épidémie se propager encore plus loin.
Son Mari déclara les mêmes symptômes une semaine plus tard.
Ymirae ne pût s’empêcher de pleurer dès qu’elle vit les traces noires sur les doigts de son homme.
Ne comprenant pas, il la prit dans ses bras pour la réconforter.
Il mourut dans la nuit.
Ymirae se retrouvait seule avec son fils, il était encore jeune mais comprenait tout de même ce qui était arrivé a son père et a sa petite sœur.
Il voyait sa mère pleurer tout les jours et maudire les Dieux.
Il se dit qu’il était seul, il se dit qu’il ne serait plus jamais heureux.
Puis il ne se dit plus jamais rien.
La nomade se retrouvait seule, dans sa grande tente, elle n’avait pas eue le courage d’enterrer le cadavre de son fils, elle l’avait laissé dans son lit.
Il dégageait une odeur horrible, mais cela, Ymirae n’y faisait plus attention.
Elle ne pleurait plus non plus.
Elle ne ressentait plus rien.
Alors elle se leva, sortit dehors pour regarder le Soleil couchant.
Elle qui n’était pas atteinte par la maladie, elle se dit qu’elle n’attendrait pas de mourir de cette manière, elle prit le poignard qui pendait a son ceinturon et se l’enfonça dans le cœur.
Lun 29 Oct - 3:32
